Actualité locale Par Simon Deschamps |

Moratoire sur la chasse à l’orignal : les Algonquins de Lac Barrière critiquent Québec

Orignal
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3 min

Durant la
période de chasse à l’orignal, les Algonquins de Lac Barrière ont tenu
plusieurs manifestations dans la réserve faunique La Vérendrye pour demander à
Québec la mise en place d’un moratoire sur la chasse sportive de l’orignal.

Selon le conseil
de bande de cette communauté, Québec n’aurait pas accordé le moratoire comme le
souhaitaient les Algonquins.

Le ministère de la Forêt de la Faune et des Parcs a décidé au début du mois de décembre de réduire le nombre de permis de chasse à l’orignal émis pour la saison 2020. Ce sera dorénavant 175 permis au lieu de 250 comme ce fut le cas pour la saison 2019.

Le chef des
Algonquins de Lac Barrière, Casey Ratt, annonce que les Algonquins seront de
retour l’automne prochain dans la réserve faunique et feront des actions pour
que Québec accorde finalement un moratoire.

Les
Algonquins de Lac Barrière soutiennent que la décision de Québec ne permettra
pas de régler la situation du déclin de la population d’orignaux dans le parc
de La Vérendrye qu’ils disent observer depuis une vingtaine d’années. Ils
déplorent que Québec prenne des décisions sans avoir de données suffisantes.
Écoutons le chef de la communauté algonquine de Lac Barrière, Casey Ratt.



À la suite de cette décision du MFFP, les représentants de Lac Barrière se sont retirés du comité technique mis sur pied par Québec jusqu’à l’adoption d’un cadre de référence reconnaissant le rôle et l’autorité de la nation algonquine dans le processus décisionnel. M. Ratt exige que sa communauté puisse participer à toutes les décisions touchant le territoire de Lac Barrière.

Le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs assure « travailler conjointement avec les communautés algonquines en vue de réaliser un inventaire aérien de la population d’orignaux ». L’opération sera fera à l’hiver 2020. Malgré le retrait des représentants de Lac Barrière du comité technique, cinq communautés algonquines sont toujours présentes à la table.

Le MFFP a tenu à réitérer « sa volonté d’établir et de maintenir avec les communautés algonquines des relations fondées sur le dialogue, la collaboration, la confiance et le respect mutuel ». Il se dit également sensible aux préoccupations exprimées et veut poursuivre son travail pour améliorer sa connaissance sur la population animale et assurer sa pérennité dans le futur.

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