Un budget fédéral raisonnable, mais peu ambitieux, selon la firme Raymond Chabot Grant Thornton
Le gouvernement du Canada a déposé son premier budget 7 mois après l’élection du premier ministre Mark Carney. Étant en minorité à la Chambre des communes, si l’ensemble des partis d’opposition n’approuvent pas le budget, le gouvernement sera dissous et des élections seront convoquées.
Ce déficit historique s’élève à 78 milliards $, ce qui est plus du double de ce qui avait été annoncé en 2024. Ottawa justifie ce montant par l’urgence de la guerre tarifaire avec les États-Unis.
Le gouvernement souhaite réduire le taux d’imposition des entreprises pour attirer davantage d’investissements et compenser le départ des entreprises américaines.
L’associée en fiscalité à la firme Raymond Chabot Grant Thornton, Stéphanie Roy, en dit davantage :
La nouveauté de ce budget est la distinction entre les dépenses et les investissements. Le gouvernement considère comme un investissement l’argent remis aux entreprises dans l’espoir qu’elles génèrent des profits.
Mme Roy précise qu’il n’y a pas de garanties que ces profits produisent de la croissance :
Ce budget prévoit l’élimination de 40 000 postes au sein de l’appareil de l’État d’ici 2029, soit environ 10 %. Depuis 2016, Ottawa a augmenté la taille de l’État de 40 % en ajoutant 100 000 fonctionnaires. Toutefois, Stéphanie Roy reste surprise par la faible présence de la notion d’intelligence artificielle.