Le manque de main-d’œuvre pèse lourd sur les commerçants de la Vallée-de-la-Gatineau
La fermeture du commerce Matériaux Bonhomme Maniwaki en a surpris plus d’un, mardi. Plusieurs rapportent que même les employés n’auraient pas été avertis par les dirigeants lorsque ceux-ci ont décidé de mettre la clé sous la porte de leur succursale, succursale ouverte depuis 1946.
Cependant, cette situation est un rappel qu’aucune entreprise n’est à l’abri de la pénurie de main-d’œuvre et des défis accompagnant ce phénomène.
Martin St-Jacques, propriétaire du Resto Pub Le Rabaska et de l’Auberge du Draveur, confirme avoir tout tenté pour embaucher des travailleurs locaux. Au courant des prochaines semaines, il se penchera sur les programmes gouvernementaux pour recruter à l’extérieur du pays :
Pour offrir du repos à son personnel, M. St-Jacques n’offre plus de petits-déjeuners à ses clients du Rabaska. De plus, il a été dans l’obligation de bloquer 90 chambres puisque personne ne peut les nettoyer. L’homme d’affaires confirme que ces pertes entraîneront des répercussions à travers le territoire :
Mike McConnery, président de la Chambre de Commerce de Maniwaki et Vallée-de-la-Gatineau (CCMVG), considère que la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) doit cesser immédiatement pour forcer le retour des Val-Gatinois sur le marché du travail. Autrement, les postes comblés par les travailleurs étrangers ne seront plus disponibles pour les travailleurs locaux d’ici les prochains mois :
Selon nos informations, la CCMVG aurait prévu une rencontre d’urgence pour établir un plan d’action afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre.
Par ailleurs, Martin St-Jacques confirme qu’il n’est pas le seul à effectuer des démarches pour embaucher des travailleurs de l’extérieur.