Déclin de la population d’orignaux: les chefs algonquins en désaccord avec les conclusions du MFFP
Si le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) et les chefs de la Nation Algonquine anishinabeg s’entendent sur le fait qu’il y a eu un déclin de la population d’orignaux dans la réserve faunique La Vérendrye, ils ne s’entendent pas sur les raisons derrière ce constat.
Dans un communiqué de presse des représentants de la Nation Algonquine Anishinabeg, dont le chef de la communauté de Lac Barrière, Casey Ratt, et la cheffe de la communauté de Lac Simon, Adrienne Jérôme, avancent que les données présentées par le ministère sont fausses et que l’étude est incomplète.
Dans un premier temps, le chef Casey Ratt conteste la donnée selon laquelle 90 orignaux sont abattus lors de la pratique de la chasse sportive comparativement à 267 lors de la chasse de subsistance. On écoute l’agent d’information au Conseil tribal de la Nation algonquine anishinabeg, George Lafontaine :
Les chefs se questionnent aussi à savoir pourquoi le taux de reproduction des femelles est si bas, un constat auquel est aussi arrivé le MFFP. Les opérations forestières, la présence de prédateurs et les maladies sont des facteurs qui pourraient expliquer en partie le déclin de la population d’orignaux :
Pour sa part, Tammy Cote, membre du conseil de bande de Kitigan Zibi, souhaite que l’étude sur la population d’orignaux se concentre sur tout le territoire algonquin et non seulement sur la réserve La Vérendrye. Elle se questionne aussi à savoir pourquoi des permis de chasse à la femelle ont été accordés en vue de la saison de chasse à venir, sans avoir pris connaissance des conclusions de l’étude.