Sécurité incendie : une décision de la CNESST pourrait faire jurisprudence
Une récente décision de la
Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail pourrait
avoir des répercussions dans de nombreux services incendies de la province.
La CNESST a tranché que la Ville
de Gatineau devra remplacer les vieux vêtements de protection individuelle des
pompiers. L’Association des pompiers et pompières de Gatineau alléguait que les
combats de rechange mis à la disposition de ses membres n’étaient pas adéquats
puisque ceux-ci dépassaient la durée de vie de 10 ans établie par le fabricant.
La Ville de Gatineau procédera
donc à l’achat de 290 nouveaux habits de combat d’ici 2020 et les autres seront
mis dans la réserve pour la formation.
Cette récente décision de la
CNESST pourrait avoir des conséquences dans les services incendies. Les
répercussions pourraient aussi être coûteuses pour les plus petites
municipalités, comme ici dans la Vallée-de-la-Gatineau.
À Maniwaki, les vêtements de protection
de rechange datent de plus de 10 ans, mais les pompiers jouent un rôle défensif
s’ils sont dans l’obligation de porter cette deuxième combinaison.
Tout comme à Maniwaki, les habits
de combat de l’ensemble des pompiers actifs de Déléage sont âgés de moins de 10
ans. Ceux de rechange après cette date sont visés par des inspections plus
régulières.
À Gracefield, 95 % des pompiers
ont des habits de combat en règle comme le confirme le directeur du service
incendie, Michael Gainsford :
Monsieur Gainsford affirme
également que la décontamination des vêtements de protection des pompiers est
non négligeable pour la sécurité des sapeurs et pour éviter des problèmes de
santé.
Selon différentes sources, certains
pompiers de la Vallée-de-la-Gatineau travailleraient possiblement avec les
habits âgés de plus de 10 ans. Par contre, il est à noter que le ratio
d’intervention est beaucoup moins élevé dans la région comparativement à une
ville comme Gatineau ou Montréal.