Actualité locale Par Alex Meunier |

Robert de l’Étoile connaîtra sa sentence seulement en octobre prochain

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Robert de l’Étoile, qui a presque causé la mort de deux patrouilleurs de la Sûreté du Québec en août 2015 en faisant dévier le camion de la SQ vers un poids lourd sur la route 117, était de retour devant la justice aujourd’hui, au palais de justice de Maniwaki.

Sur place, l’honorable Gaston Langevin, qui présidait l’audience, a entendu le témoignage final de l’agent Guillaume Bernier. Ce dernier est revenu sur les effets du geste commis par de l’Étoile, en parlant des dizaines de fractures qu’il a subies, de la réadaptation qu’il a dû suivre pour réapprendre à marcher et du choc psychologique qu’il a reçu quand il a réalisé qu’il devait mettre un trait sur certains aspects de « sa vie d’avant ».

Bien qu’il se considère chanceux de pouvoir marcher et d’avoir repris son emploi de patrouilleur à la SQ, il a indiqué au Tribunal que les douleurs ressenties pendant et après les diverses interventions médicales étaient inimaginables et qu’il fallait passer à travers le même évènement pour comprendre. Encore à ce jour, l’agent Bernier dit parfois ressentir de la douleur et il n’a toujours pas atteint sa pleine forme physique, même si sa condition s’est grandement améliorée.

Le procureur de la Couronne a déposé différentes jurisprudences pour étoffer sa demande au juge Langevin. Il veut que Robert de l’Étoile soit incarcéré pour une période totale de 12 ans et que le temps qu’il a passé en prison de manière préventive depuis le déroulement des faits ne compte que pour du temps simple, en raison d’un bris d’engagement dans toute cette histoire.

Robert de l’Étoile

L’avocat de la défense a quant à lui plaidé en faveur d’un emprisonnement maximal de 5 ans. Il a signifié au juge que son client vit avec des problèmes de santé mentale, que son geste visait principalement à s’enlever la vie. L’avocat de Robert de l’Étoile a fait valoir au juge que, même s’il a aussi subi des blessures dans le face à face qu’il a causé avec le camion de 53 pieds, son client n’a pu recevoir de traitement médical adéquat depuis son incarcération à la prison de Bordeaux. Pour cette raison, l’avocat demande à ce que la détention préventive soit comptée à temps et demi.

Le prononcé de la sentence aura lieu le 12 octobre prochain à Maniwaki, comme indiqué par l’honorable Gaston Langevin.

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