Registre des armes à feu : des chasseurs craignent de se voir remettre un constat d’infraction
7 mois après l’entrée
en vigueur du registre des armes à feu, le ministère de la Sécurité publique
indique que 137 000 demandes
d’immatriculation n’ont toujours pas été traitées.
Plusieurs
chasseurs craignent de faire les frais de ces retards et de se voir imposer une
amende faute de pouvoir prouver qu’ils ont bel et bien acheminé une demande
dans le but d’enregistrer leurs armes à feu. D’ailleurs, pour éviter que ce
genre de situation ne se produise, le ministère suggère aux chasseurs de
conserver une preuve de leur demande d’immatriculation. C’est aussi le conseil
que Serge Danis, président de l’Association des pourvoiries de l’Outaouais,
aurait à donner aux propriétaires d’armes à feu qui se rendront chasser en
forêt dans les semaines à venir :
Serge Danis siège également au conseil d’administration de la Fédération
des Pourvoiries du Québec. Il rappelle que la fédération s’oppose au fait que
la tâche de vérifier l’immatriculation des armes à feu soit confiée aux agents
de la faune :
De plus, celui qui possède le domaine Shannon craint que l’obligation d’enregistrer les armes à feu ait un impact négatif sur le nombre de chasseurs qui se rendent en forêt. Il mentionne qu’en 1995, lors de l’entrée en vigueur du registre canadien des armes à feu, de nombreux chasseurs américains ont fait le choix de ne plus se rendre au Canada pour pratiquer ce sport. Rappelons que ce registre a été abandonné par les conservateurs de Stephen Harper en 2012.