Actualité locale Par Alex Meunier |

Projet minier à la rivière Doré : Québec aurait payé trop cher pour les titres miniers

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Nouveau rebondissement dans le dossier d’un gisement minier dans la réserve faunique La Vérendrye. En décembre dernier, CHGA FM apprenait que la compagnie minière Copper One s’était entendue avec le gouvernement québécois concernant le rachat des titres miniers de la compagnie pour la somme de 8 M$.

Le Journal de Montréal indiquait hier que le gouvernement a payé cette somme pour « un tas de roche ». C’est-à-dire que Québec a racheté les droits miniers sans savoir s’il y avait vraiment un gisement intéressant à cet endroit, puisqu’aucune exploration minière n’a été réalisée dans le secteur avant la vente des titres. Selon les rapports financiers de l’entreprise, les claims avaient une valeur d’environ 855 000 $, près de dix fois moins élevé que la somme reçue du gouvernement.

Le Journal affirme que Copper One avait l’intention d’exploiter ce gisement malgré l’opposition des Algonquins de Lac-Barrière qui revendiquent ce territoire et qui sont décidément contre ce type de travaux. Devant la menace de barrages routiers de la part des Algonquins, le gouvernement du Québec se serait alors entendu avec la minière et lui aurait versé la somme de 8 M$.

Le Journal de Montréal affirme également que Copper One a engagé des lobbyistes pour faire avancer le dossier et négocier, hors cour, une entente avec Québec. Toujours selon les informations de ce quotidien, deux des lobbyistes ont travaillé étroitement avec le gouvernement du Parti libéral du Québec. Il semblerait également que l’ancien ministre des Affaires étrangères du Canada, l’ex-libéral Pierre Petitgrew, aurait eu pour mandat de négocier une entente avec les Algonquins.

Plus récemment, les Algonquins de Lac-Barrière auraient déposé une requête dans le but d’annuler la transaction en Copper One et Québec. La communauté craindrait de voir la SOQUEM, à qui appartiennent maintenant les titres miniers, reprendre l’exploration et l’exploitation minière.

Cependant, en décembre dernier, Sylvain Carrier, responsable des communications au ministère Énergie et Ressources naturelles (MERN), a indiqué à CHGA par courriel que : « la période de validité des titres miniers est toujours suspendue et le demeurera indéfiniment. Ce que (sic) signifie qu’aucun travail d’exploration n’aura lieu sur les claims en question ».

Des demandes d’entrevue ont été envoyées au MERN ainsi qu’à la communauté de Lac-Barrière, mais aucune suite n’a été donnée à ces courriels pour l’instant.

Questionné à ce sujet durant la période des questions à l’Assemblée nationale, voici ce que le ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, a commenté par rapport à ce dossier :

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