Possible retrait de la citation patrimoniale du Château Logue : une alternative pour la ville, une menace envers un héritage historique
Le comité consultatif d’urbanisme de la Ville de Maniwaki, a tenu hier, sa consultation publique en lien avec le désir de la Ville de retirer la désignation patrimoniale du Château Logue maison Ernest Nault. À l’occasion, un peu plus d’une cinquantaine de personnes étaient présentes. Plusieurs ont exprimé leur désaccord sur le sujet, dont des membres de la famille Logue et Nault, descendants de Charles Logue l’un des fondateurs de Maniwaki.
Pour sa part, la Ville explique que le retrait de la citation patrimoniale lui permettrait enfin de réaliser les travaux d’entretien que nécessite le bâtiment. Selon les informations de la directrice générale, Karine Alie Gagnon, l’ensemble des rénovations se chiffre à plus de 2 millions de dollars. À lui seul le changement de la toiture est estimé à un peu plus d’un million de dollars. Mme Alie Gagnon précise :
Lors de la consultation, le comité a expliqué avoir trouvé une tôle similaire à celle d’origine, coûtant le tiers du prix. Voulant aller de l’avant dans la réfection du bâtiment, la Ville a alors posé une demande auprès du ministère du Patrimoine afin de procéder par étape. Toutefois, la demande a été refusée, ce qui contraint, encore une fois, la Ville dans ses démarches. Selon Meagan Logue Nault, le désir de la Ville est inconcevable et affecterait directement son histoire :
Le comité a mentionné être ouvert à toute proposition pour la sauvegarde du patrimoine. La directrice générale a assuré que la démolition du bâtiment n’était pas dans les plans de la Ville et qu’elle serait même ouverte à vendre la propriété s’il y avait un acheteur. Pour le moment, personne n’a démontré d’intérêt à acquérir le bâtiment. D’ailleurs, la Ville se questionne sur la position de la MRC Vallée-de-la-Gatineau dans ce dossier :
La mairesse de Maniwaki, Francine Fortin, s’est d’ailleurs déplacée du côté de Québec, l’an dernier, afin d’aborder la situation avec la directrice régionale en Outaouais pour le ministère de la Culture et des Communications, Anne-Marie Gendron, ce qui n’a pas donné les résultats escomptés.