Plusieurs préoccupations entourant un dépotoir nucléaire à Chalk River
Hier, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a entendu, pour une première fois, des représentants des Laboratoires nucléaires canadiens (LNC) qui projettent de construire des installations en bordure de la rivière des Outaouais afin de traiter des déchets radioactifs de faible activité. À terme, la commission décidera si elle accorde ou non un permis à l’organisation pour qu’elle aille de l’avant dans ce dossier.
Ce projet d’envergure qui vise à entreposer environ 1 million de tonnes de déchets radioactifs soulève de nombreuses inquiétudes, autant chez les municipalités qui s’alimentent en eau dans la rivière des Outaouais que chez les communautés autochtones. La CCSN a soulevé plusieurs questions en lien avec les installations que les Laboratoires nucléaires canadiens projettent de construire à Chalk River, en Ontario. L’organisation est préoccupée par l’étanchéité des réservoirs dans lesquels seront stockées les matières radioactives, notamment.
Pour leurs parts, les représentants des Laboratoires nucléaires canadiens ont assuré que le site était idéal pour accueillir ce genre d’installation à la fine pointe de la technologie. Ils ont aussi fait valoir qu’advenant une fuite, il faudrait entre 7 et 12 ans avant que la rivière des Outaouais soit contaminée, ce qui leur laisserait le temps de réagir en conséquence.
Si l’organisation obtient le feu vert, la construction de ces nouvelles installations pourrait débuter dès cette année.
Plusieurs journées d’audience sont prévues à compter du 31 mai prochain. C’est à ce moment que la Commission canadienne de sûreté nucléaire pourra entendre les préoccupations des différents acteurs concernés par ce projet.