Niveau de littératie : l’écart se creuse entre les milieux urbains et ruraux
La Fondation pour l’alphabétisation du Québec a fait paraître, cette semaine, le plus récent portrait régional des enjeux de littératie. L’étude démontre que le niveau de littératie a connu une amélioration dans l’ensemble de la province entre 2016 et 2021.
Cependant, l’écart entre les niveaux observés dans l’agglomération de Montréal et ceux dans les régions du Québec s’est creusé durant cette période, ce qui est préoccupant, aux dires de l’économiste Pierre Langlois, qui a réalisé cette étude pour le compte de la Fondation pour l’alphabétisation du Québec. Le voici qui explique pourquoi :
La pénurie de main-d’œuvre serait l’une des responsables de ces résultats moins encourageants, elle qui entraîne une entrée plus précoce sur le marché du travail. Bien des travailleurs pourraient avoir de la difficulté à se trouver un autre emploi advenant des chamboulements majeurs dans leur secteur d’activité. Voilà l’un des dangers que représente un faible niveau de littératie, comme l’indique M. Langlois :
Le décrochage scolaire est aussi un enjeu majeur qui contribue à diminuer le niveau global de littératie des Québécois.
Dans la MRC Vallée-de-la-Gatineau, l’indice de littératie sous le niveau 3 a diminué de 0,9 % et s’établit à 60,6 %, alors que la moyenne est de 51,6 % en Outaouais. 30 % des vals-gatinois n’ont aucun diplôme, alors que la moyenne québécoise est de 18,5 %.
Trois pistes de solutions sont mises de l’avant dans cette étude, soit d’encourager la fréquentation collégiale en région, d’améliorer le profil de littératie des élèves des écoles de métiers et des centres professionnels et de mettre en place une stratégie nationale de la formation continue en milieu de travail.
