Moratoire sur la chasse sportive à l’orignal : le MFFP invite les partis à reprendre les négociations
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs n’a pas l’intention de suspendre la chasse sportive à l’orignal dans la réserve faunique La Vérendrye et invite plutôt les parties prenantes à reprendre le dialogue le plus rapidement possible.
Au contraire, le ministre, Pierre Dufour, a rappelé dans un communiqué de presse que le droit de chasser est un droit inscrit dans la Loi. Il a également invité toutes les parties à continuer d’agir de manière responsable et civilisée, en référence aux manifestations algonquines qui ont cours depuis quelques jours.
Le MFFP indique avoir tout fait en son pouvoir pour ramener tous les partis à la table de négociation, dans le but de mettre sur pied un plan d’action concerté permettant d’assurer la pérennité de la population d’orignaux dans ce secteur.
En effet, plusieurs rencontres ont pris depuis l’automne 2019, entre le MFFP et le conseil tribal, dont la plus récente date du 9 septembre dernier.
Un invité d’envergure manquait toutefois à l’appel. Écoutons François Paradis, directeur régional de la gestion de la faune de l’Outaouais, à ce sujet :
En travaillant conjointement avec les communautés algonquines, le MFFP a mis en place diverses mesures dont la diminution de 30% des permis de chasses à l’orignal et de 50% des permis pour les femelles, en plus d’avoir réduit la chasse sur 9,5% du territoire de la réserve faunique. D’ailleurs, François Paradis est d’avis que les règles pourraient être resserrées pour la chasse sportive, tout comme pour la chasse de subsistance :
Depuis le 14 septembre dernier, les communautés algonquines de la Vallée-de-la-Gatineau et de l’Abitibi-Témiscamingue bloquent les entrées de la réserve faunique La Vérendrye. Ils désirent un moratoire contre la chasse d’orignaux sur le territoire. De leur côté, le MFFP ne croit pas que la baisse du cheptel d’orignaux soit alarmante.
Mentionnons que Dylan Whiteduck, chef de la communauté anichinabée de Kitigan Zibi est intéressé à retourner à la table de négociation. D’ailleurs, ce dernier était présent à la réunion du 9 septembre entre le conseil tribal et le MFFP.