Les restaurateurs frappés de plein fouet
Dans les
dernières heures, le gouvernement du Québec a annoncé la fermeture de tous les
commerces et les entreprises qui n’offrent pas de services jugés essentiels, et
ce, pour une durée de trois semaines. Cette mesure draconienne vise à limiter
la propagation de la COVID-19 à travers la province.
Cette
annonce survient au lendemain de la fermeture de toutes les salles à manger des
restaurants jusqu’au premier mai. Seuls les services pour
«faire sortir la nourriture des restaurants» de type commande pour emporter
sont autorisés.
De durs
impacts économiques sont à prévoir pour plusieurs restaurants à travers la
province et dans la Vallée-de-la-Gatineau. Ayant déjà dû réorganiser le
personnel, des restaurants ont dû faire des mises à pied temporaire. Même si le
service de livraison fonctionne dans certains restaurants, il roule au ralenti.
On écoute Claire Lyrette, gérante au Maniwaki Pizza.
De plus, avant même ce décret gouvernemental, des restaurants comme
l’Huile d’Olive à Bouchette et le Resto-pub le Rabaska à Maniwaki avait décidé au
cours des derniers jours de fermer temporairement leurs portes pour favoriser la
distance sociale et de faire leur part pour réduire les risques pour la
communauté et les employés. Le
restaurant Lachapelle à Kazabazua qui avait réduit ses heures et mis en
place un service pour emporter ferme
temporairement son commerce pour faire preuve de solidarité sociale.
Le restaurant Saint-Hubert de Maniwaki a également décidé de fermer son
comptoir pour emporter pour la santé de son personnel et de sa clientèle. Une
décision qui a été annoncée sur le coup de midi sur la page Facebook de
l’entreprise.
L’Association
des restaurateurs du Québec craint que ces fermetures temporaires amènent à des
fermetures permanentes. Elle demande aux
gouvernements fédéral et provincial de mettre en place une série de mesures
fiscales et financières pour sauver l’industrie. Parmi les mesures suggérées,
l’organisme propose le report des versements des taxes de vente.