Actualité locale Par Alex Meunier |

Les jeunes de l'Outaouais sont en moins bonne santé qu'ailleurs au Québec, mais prudents dans leurs relations sexuelles

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Crédit photo: Denis Cardoso via Unsplash

L’Institut de la statistique du Québec vient de dévoiler les résultats de son Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire pour l’année 2016-2017, qui a été réalisée en collaboration avec les réseaux de la Santé et de l’Éducation. Ensemble, ils ont dressé un portrait de la santé physique et mentale de ces adolescents, en plus de les questionner sur leurs habitudes de vie ainsi que sur leur environnement social. En Outaouais, ce sont plus de 3500 élèves provenant de 21 écoles secondaires du territoire qui ont répondu au questionnaire de l’Enquête.

Les jeunes de l’Outaouais sont plus nombreux, toutes proportions gardées, à avoir utilisé un condom durant leur dernière relation sexuelle qu’ailleurs au Québec. 65 % des jeunes sondés dans la région ont déclaré avoir utilisé ce moyen de protection alors que ce taux s’établit à 60 % pour le reste de la province. Il s’agit là d’une donnée encourageante pour Dre Camille Paquette, médecin spécialiste en santé publique et en médecine préventive au Centre intégré de la Santé et des Services sociaux de l’Outaouais, puisqu’il n’y a pas si longtemps, la région était un terreau fertile pour la propagation d’infection transmissible sexuellement ou par le sang :

Les élèves des écoles secondaires de la région sont toutefois plus nombreux que leurs homologues du Québec à indiquer ne pas dormir un nombre suffisant d’heures, à consommer des cigarettes, à être en situation d’obésité et à être victimes de violence à l’école ou sur les réseaux sociaux. 22 % des jeunes de l’Outaouais ont aussi rapporté avoir reçu un diagnostic médical d’anxiété, de dépression ou de trouble de l’alimentation, alors qu’il est question d’une proportion de 19,5 % pour l’ensemble de la province.

Dre Paquette est d’avis qu’une meilleure hygiène de vie pourrait avoir un effet positif sur le mieux-être physique et mental des adolescents de la région :

On parle beaucoup plus de santé mentale depuis quelques années que par le passé. Cette levée des tabous pourrait aussi expliquer que les adolescents du Québec sont plus enclins à parler de leurs problèmes à des spécialistes et à recevoir un diagnostic de la part de leur médecin. Dre Paquette commente :

Mentionnons aussi que les adolescents de l’Outaouais sont plus nombreux que les autres jeunes Québécois à manger leurs cinq portions de fruits et légumes. Selon le sondage, 44 % des élèves du secondaire de la région ont indiqué atteindre ce nombre de portions tous les jours, contre 42 % dans le reste de la province.

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