Les acériculteurs souhaitent rendre le sirop plus vert
Selon une
étude réalisée pour le compte des Producteurs et productrices acéricoles du
Québec, la production de sirop d’érable génère environ 56 400 tonnes de
gaz à effet de serre par année.
Afin de
faire sa part dans la lutte contre les changements climatiques, le regroupement
a adopté un plan qui prévoit le retrait de 1200 évaporateurs au mazout des
érablières de la province, la principale source d’émission de C02 des
acériculteurs.
Concrètement,
le regroupement compte réduire de 26%, d’ici 2030, les émissions de gaz à effet
de serre provenant de la production de sirop d’érable. Si un évaporateur coûte
plusieurs dizaines de milliers de dollars, Éric Bélanger de l’entreprise Bo-Sirops,
qui utilise un évaporateur aux granules de bois depuis 2 ans, estime que cette
transition s’autofinance d’elle-même :
Dans la région,
les érablières JB Caron, le Domaine du cerf et La coulée utilisent des
évaporateurs qui sont alimentés au bois. Pour sa part, la Sucrerie Beaubel de
Montcerf-Lytton utilise toujours un système au mazout pour faire bouillir l’eau
d’érable. L’un des propriétaires de l’entreprise, Mario Belisle, est conscient
que les producteurs de sirop d’érable doivent faire leur part diminuer la
production de GES en province. Par contre, il attendra que les nouveaux
systèmes d’évaporation fassent leurs preuves avant d’envisager changer
l’évaporateur qu’il a acheté environ 60 000$ il y a moins de 10 ans.
Notons que le regroupement des producteurs prévoit aider ses membres à obtenir des subventions gouvernementales afin de les aider financièrement dans cette transition.