Le pont Gens-de-Terre préoccupe de nombreux acteurs locaux
Le conseil des maires de la MRC Vallée-de-la-Gatineau dénonce l’inaction du ministère des Ressources naturelles et des Forêts dans le dossier de la reconstruction du pont Gens-de-Terre, situé sur le chemin Lépine-Clova. Les travaux sont estimés à plus de 6 millions de dollars.
Par voie de résolution, les élus demandent un décret afin d’entamer rapidement la reconstruction de cette infrastructure qui revêt une importance capitale pour près de 325 propriétaires de baux de villégiatures, pour une dizaine de pourvoiries, pour des entreprises forestières, entre autres. La préfète, Chantal Lamarche, commente :
Si des enjeux se dessinaient à l’horizon il y a des années, la situation a rapidement évolué alors que la charge du pont a été réduite à 30 tonnes en août 2022 puis à 15 tonnes au cours du mois d’août, ce qui nuit à l’approvisionnement des pourvoiries. Après les manifestations en lien avec la chasse sportive à l’orignal dans la réserve faunique La Vérendrye, la COVID-19 et les feux de forêt, cette nouvelle tuile fera mal aux pourvoyeurs, comme l’indique le président de l’Association des Pourvoiries de l’Outaouais, Serge Danis :
Cette diminution de la charge permise sur le pont Gens-de-Terre affecte aussi grandement les entreprises forestières comme Louisiana Pacifique et Produits forestiers Résolu. Jean-Philippe Éthier, directeur des opérations forestières chez Résolu, explique :
Produits forestiers Résolu propose de faire sa part dans ce dossier en agissant à titre de maître d’œuvre pour la reconstruction, elle qui a déjà fait préparer, à ses frais, certaines études préliminaires à la réalisation des travaux.
Les partenaires du milieu impactés par cette situation ont accepté de débourser 10 % du coût des travaux qui pourrait s’élever à plus de 6 millions de dollars. Une rencontre est d’ailleurs prévue, aujourd’hui, afin de discuter du montage financier du projet, comme le confirme Caroline Bujold, conseillère en communication au ministère des Ressources naturelles et des Forêts :
Un chemin de contournement de plus d’une centaine de kilomètres permet d’accéder à ce territoire, mais ne représente pas une option intéressante pour les pourvoiries ni pour les forestières, selon elles.