Coupures en santé : levée de boucliers en Outaouais

L’annonce de l’abolition de centaines de postes au Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), le 13 mars, a suscité de vives réactions dans la région.
À l’occasion d’un de ses déplacements, le ministre fédéral de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, qui est aussi député de Gatineau, Steven MacKinnon, n’a pas caché son dépit. Il a publié sa réaction sur ses réseaux sociaux :

De son côté, le député provincial de la circonscription de Pontiac, le libéral André Fortin, voit dans les compressions voulues par le gouvernement du Québec un manque de respect envers les gens de l’Outaouais.
Pour sa part, le directeur d’Action santé Outaouais, Mathieu Charbonneau, juge que Québec aggrave la crise dans le réseau de la santé de la région :
La situation dans laquelle le gouvernement du Québec place le CISSSO est intenable selon Mathieu Charbonneau. Il rappelle qu’il manque déjà 200 M$ annuellement pour le système de santé public en Outaouais et que l’exode des professionnels vers l’Ontario est très sévère.
Une conséquence directe de la volonté du gouvernement depuis 2018 de conduire une politique de baisse d’impôts, d’après Mathieu Charbonneau, ce qui accentuerait le cercle vicieux du sous-financement pour l’Outaouais.
Action santé Outaouais veut que le rouleau compresseur s’arrête :
Mathieu Charbonneau pense que l’Outaouais a besoin d’une stratégie régionale de la main-d’œuvre en santé pour attirer et retenir les professionnels.