Barils d’huiles usées enfouis au dépotoir Wright : l’ancien contremaître de Gracefield reconnu coupable
Cette
semaine, l’ancien contremaître de la municipalité de Gracefield, Robert
Labelle, a été reconnu coupable d’avoir contrevenu à la Loi sur la qualité de
l’environnement en ordonnant l’enfouissement de barils d’huiles usées au
dépotoir Wright en 2009.
Dans son
jugement, l’honorable Christine Auger indique que la preuve démontre que des
barils d’huiles usées et au moins 1 réservoir de 910 litres contenant aussi des
huiles usées ont été enfouis au dépotoir par des employés de la municipalité en
septembre 2009, soit 9 mois après la fermeture du dépotoir.
Les employés
qui ont participé à l’opération et qui ont témoigné lors du procès ont tous
indiqué ne pas être en accord avec l’ordre reçu par leur supérieur, Robert
Labelle, et ont dit savoir que le geste était illégal, mais qu’ils ont accepté
par peur des représailles du maire Réal Rochon, en poste en 2009. Dans son
témoignage, Réal Rochon affirme ne jamais avoir donné d’ordre à l’ancien
contremaître, Robert Labelle, ni à l’ancien directeur général de la ville,
Jean-Marie Gauthier. Il dit aussi avoir été surpris lors de la découverte des
barils en 2015.
Robert Labelle a également nié être au courant de l’opération et indique aussi avoir appris cette nouvelle en 2015 lorsque l’histoire a éclaté au grand jour.
Dans son
analyse de la preuve, la juge Auger mentionne plusieurs raisons pour lesquelles
il n’est tout simplement pas raisonnable de croire que M. Labelle n’était pas
au fait de cette opération.
Rappelons que c’est une lettre anonyme envoyée à la ville de Gracefield en 2015, sous l’administration de la mairesse Joanne Poulin, qui a permis de découvrir l’existence des barils d’huiles usées et du réservoir de 910 litres enfouis au dépotoir Wright. Suite à cette découverte, la ville de Gracefield n’a eu d’autre choix que de procéder au retrait de 20 tonnes de sols contaminés, une opération coûteuse.
La sentence de Robert Labelle sera prononcée à une date ultérieure.